Le saut d'attaque
Le geste de la détente lors d'une impulsion d'attaque au volley ball met en oeuvre la dynamique des segments moteurs du corps que sont les jambes et les bras. En 1998, un travail de recherche réalisé au Laboratoire de Mécanique Physique de l'Université de Bordeaux 1 a permis de quantifier l'influence de chaque segment sur la perfomance (élévation du centre de gravité). Cette étude, menée en collaboration avec les joueurs de Bordeaux Volley et leur entraîneur de l'époque Marc Francastel, a donné des résultats intéressants.
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Animation du saut d'attaque de V. Kozic (Bordeaux Volley, 1998)
Le mouvement du volleyeur a été étudié à l'aide d'un sytème de stéréo-vision permettant de reconstruire les trajectoires tridimensionnelles (3D) de chaque articualtion du sportif. Parallèlement, les efforts développé lors de l'appui ont été enregistrés par un capteur de force 3D. L'ensemble de ces mesures ont permis le calcul des forces générées par chaque segment moteur lors de l'appui ainsi que celui de la trajetoire du centre de gravité du sportif .
Nous avons alors constaté, pour la grande majorité des joueurs testés, que la force développée par les bras était aussi importante que celle exercée par les jambes. En effet, bien que plus légers, les bras ont des possibilité d'accélération 4 fois supérieure à celles des jambes. Le mouvement des bras (swing des bras) a donc une influence primordiale sur la détente.
L'étude a aussi mis en évidence les problèmes de désynchronisation entre le haut et le bas du corps : les efforts développés par les bras et les jambes sont alors opposés et peuvent s'annuler. Il convient alors de "pousser" de manière simultanée avec les bras et les jambes. Cependant, le mouvement des bras, non contraint, est toujours plus long que celui des jambes et aura donc tendance à initier le geste du saut.
Mémoire
complet : Analyse de la détente
verticale au volley-ball (pdf), Volley France Tech., n°4, Mars 1999,
p 3-20